lundi 7 décembre 2009

Un siècle d'enfer - de Frédéric Castaing - (par Dédé)


Un siècle d'enfer : revue de presse.








Le cafar cosmique :
Sommité relative du who’s who germanopratin, Frédéric Castaing est connu en tant que président du syndicat de la librairie ancienne et moderne, antiquaire réputé de la rive gauche, petit-fils de Madeleine Castaing (figure emblématique du petit monde de la décoration et mécène de nombreux artistes), et, pour ce qui nous intéresse vraiment, auteur de deux polars plutôt bien accueillis en série noire en 1994 et 1996. La parution au Diable vauvert de son quatrième roman, après un détour chez Ramsay en 2005, s’affiche donc en soi comme un joli coup pour l’éditeur languedocien.
Aussi, le lecteur méfiant soulève-t-il la première page de Siècle d’enferl e sourcil haussé, de crainte d’y découvrir un faux roman prétexte à un « buzz » de rentrée [...].







Les plumes d'Audrey : Frédéric Castaing, auteur reconnu de deux polars chez Série Noire – Gallimard (“J’épouserai plutôt la mort” et “Ca va? Ca va.”) signe pour cette rentrée littéraire son 4ème roman, au Diable Vauvert, en conservant le fil rouge du roman policier et y mêlant un tout petit peu de science-fiction…
“Siècle d’enfer” se présente comme le journal intime de celui qui se fera appeler Vendredi 13 par la suite, incarcéré à 5 ans dans un camp de redressement et qui en ressort à 22 ans. Après 17 ans passé enfermé, il se retrouve dans un Paris en proie aux émeutes urbaines dans lequel sa réinsertion va devoir se faire coûte que coûte.Vendredi 13, après sa sortie du camp, doit également fuir des individus surgis de son passé et bien décidés à ne pas le laisser en vie maintenant qu’il est hors du camp [...].





Parutions, Lisa Jones :
Une aventure, une histoire d'amour, un roman policier, une critique sociale... Siècle d'enfer inclut tous ces genres. Notre héros sort à vingt-deux ans du camp où il a passé la plupart de son enfance. Enthousiaste, plein d'espoir, prêt à découvrir le monde, il veut devenir écrivain. Mais, traqué inexplicablement depuis sa sortie, il se trouve forcé à fuir ses assaillants, qui sont du genre tenace. Se rebaptisant Vendredi Treize, il aboutit dans une association d'aide sociale où il commence à travailler et rencontre, sous cette nouvelle identité, ses futurs collègues : une fille comme il n'en a jamais vu, et Robert, plus ambigu, paternel et distant à la fois. Poursuivi à travers le roman par ces assassins mystérieux, Vendredi se bât, tombe amoureux et essaie d'écrire son livre, charmant le lecteur, avec les autres personnages, jusqu'à l'euphorie littéraire [...].





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La critique de Dédé :


Enfermé depuis l’âge de cinq ans pour ce qui semble être un acte grave, le héros est relâché pour « bonne conduite » et « services rendus » par le camp où il aura passé l’essentiel de son enfance et son adolescence. Il débarque dans une société française dont tous les travers actuels ont évolué vers le pire : ultralibéralisme largement exhibé face à une précarité qui va croissant, flexibilité désormais obligatoire vantée même par des syndicats qui se sont mutés en associations corrompues, climat permanent de tension face à une injustice à peine dissimulée.
Dès sa sortie, il est pris en chasse par plusieurs groupes plus louches les uns que les autres, qui laissent à penser qu’il est au cœur d’un mystère que l’on va se délecter à voir élucider peu à peu.
Hélas, tout ceci nous est raconté dans un style très « cinéma d’action », dans une urgence permanente où la violence gratuite et répétitive jusqu’à l’écoeurement le dispute à une animalité des relations humaines, certes assumée et saupoudrée d’un humour sordide, mais qui fait que le lecteur s’impatiente, ne parvient à pénétrer la psychologie du moindre personnage et sort d’autant moins convaincu par un dénouement très prévisible qu’il est depuis belle lurette épuisé par un roman de (courte) anticipation bien pauvre et fort crispant.



























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